La cuisine autrefois évoque à travers plus de 300 photographies, aussi bien la pièce où l’on préparait les aliments, les plats eux-mêmes, mais aussi, par extension, les repas, les courses (de l’épicier aux premiers supermarchés), l’évolution des produits, des recettes, des ustensiles (avant et après l’apparition de l’électroménager), les Arts ménagers, etc. La mémoire de la cuisine est sans doute celle qui s’imprime le plus fortement dans l’imaginaire et le vécu. De la campagne, longtemps restée autarcique, à la ville, ouverte aux nouveautés les plus exotiques, la cuisine balance de tout temps entre tradition et innovation. Depuis les années 1930 jusqu’aux années 1970, nombreux ont été les bouleversements qui ont eu lieu, dans l’équipement ménager, dans l’approvisionnement, dans la manière de faire son marché, mais aussi dans les façons de cuisiner, et même de prendre ses repas. Et l’on voit les plats cuisinés en conserve, les potages en sachets et les boissons pétillantes venir concurrencer la soupe préparée avec les légumes du jardin, le pot-au-feu du dimanche et le vin à tous les repas. Tandis que le libre-service remplace l’épicier, que le self-service s’impose en restauration et que la cuisine se fait même à la télévision.