« Le Miroir », hebdomadaire « entièrement illustré de photographies », parut pendant la Première Guerre Mondiale. A ce titre c’est l’ancêtre du photojournalisme. Dans la presse illustrée française « Le Miroir » se démarque des autres magazines en devenant le reflet de la Grande Guerre. Le pittoresque et le sensationnel préfigurent le fameux slogan de « Paris Match »: le poids des mots, le choc des photos.
Malgré la censure militaire, « Le Miroir » cherche sans cesse l’information sur le terrain. De la mobilisation jusqu’à l’armistice les reportages racontent les évènements tels que les Français pouvaient les imaginer. D’août 1914 à novembre 1918 le tirage du journal passera en quatre ans et demi de 300 000 à un million d’exemplaires.
Chaque semaine, au fil des pages, ce sont des centaines d’images qui restituent avec force ce conflit terriblement meurtrier û près de 8 millions de morts. L’horreur et l’émotion se côtoient dans « Le Miroir », vaste panorama de la Grande Guerre qu’on redécouvre aujourd’hui à l’occasion des célébrations de son centenaire.
C’est un document exceptionnel sorti d’archives méconnues. Les combats de 14-18 sont saisissants de vérité. Nous avons sous les yeux les grands stratèges, Gallieni, Nivelle, Mangin, Foch, Pétain, et l’héroïsme des poilus anonymes dont il n’y a plus de survivants. A travers « Le Miroir » c’est l’Histoire en direct.
Journaliste et écrivain, Jean-Claude Lamy est l’auteur d’une vingtaine de livres dont les biographies de Pierre Lazareff, Françoise Sagan, Pierre Mac Orlan, Georges Brassens, Bernard Buffet. Il a reçu plusieurs prix, notamment le Goncourt de la biographie pour « Prévert les frères amis » aux éditions Robert Laffont en 1997 et le prix François- Billetdoux de la S.C.A.M. pour son roman « La Belle Inconnue » aux éditions du Rocher en 2000.
Créateur en 1977 des Nouvelles éditions Baudinière, il y publie sa biographie de Gaston Leroux préfacée par Edgar Faure.