Les côtes charentaises, si hospitalières au touriste,
ont connu bien des drames. Pour la gent maritime, des
noms de lieux ont des résonances lugubres : «La Fosse
funèbre» à Chassiron, «La Mauvaise Bouche» à Maumusson,
«Le Cimetière des bateaux perdus» à la côte
d'Arvert, «Le Plateau du trépas» à Rochebonne. Et, sur
les îles de Ré et d'Oléron, bien des sillages de navires
et de destins se sont interrompus... Dans cet ouvrage
sont contés le sort du Jeune Henry (1828), de La Vienne
(1903), du Gers (1905), de L'Arana (1912), de Port Calédonia
(1924), de Cristina Rueda (1925), d'Ariel (1954) et
celui de beaucoup d'autres navires naufragés de la fin du
XVIIIe siècle à nos jours. Les causes et les suites de ces sinistres
sont parfois étranges : curieuses erreurs de navigation,
histoires de pillages, de bacchanales, de trésors...