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1941. Malgré l'invasion japonaise, la colonie anglaise de Shanghaï vit dans une complète ignorance des dangers qui la menacent. Dans ce monde bourgeois le jeune Jim Grahan vit dans un univers d'aventures imaginaires que les lointaines rumeurs de la guerre rend exaltant. Quand les Japonais attaquent Pearl Harbor et investissent Shanghaï, le rêve se déchire et Jim, séparé de sa famille, erre dans les rues où il finit par être arrêté en compagnie de deux aventuriers américains. Steven Spielberg réalise ici une de ses plus belles oeuvres. Il était le seul à pouvoir donner de l'ampleur nécessaire à cette production, l'une des plus grandes jamais réalisées : des milliers de figurants, des cascades insensées, des escadrilles entières d'avions, sans perdre de vue le héros de cette fresque, le jeune Christian Bale. Spielberg, servi par une photographie grandiose, entraîne le spectateur au coeur de la Seconde Guerre mondiale avec une maestria incomparable.

A l'aube du XIXe siècle, le détective Ichabod Crane (Johnny Depp) est un policier que le surnaturel et les forces occultes laissent perplexe. Pour le mettre en quelque sorte à l'épreuve, un juge bien intentionné l'expédie dans une province reculée de Nouvelle-Angleterre où il doit résoudre une mystérieuse affaire. Il semblerait qu'un cavalier sans tête soit responsable d'une série de crimes. Ce neuvième film de Tim Burton, cinéaste prodige de "Edward aux mains d'argent" ne fait pas exactement dans la dentelle malgré ses touches d'humour et son esthétisme mordoré quasi pictural. Le cavalier sans tête décapite, fait jaillir le sang et la fureur et tout, sur son passage, semble terrifiant et monstrueux. Les arbres forment des nouds inextricables et la forêt n'a pas été aussi magnifiquement filmée depuis "Legend" de Ridley Scott. Impossible, après la vision de cette ouvre, d'envisager une innocente balade en ces lieux sans frissonner. Cette fois encore, Tim Burton a sollicité les talents de Johnny Depp ("à cause de sa grâce naturelle") qui joue sur une expressivité de film muet. Terrifiant comme le sont parfois les cauchemars des enfants, "Sleepy Hollow" est la vision sublime d'un artiste aussi génial qu'attachant.

Juin 1944. Les 48 heures précédant le Débarquement qui scellèrent le destin de Winston Churchill et du monde.